Voici comment le règlement français prévoyait le chargement d’un fusil à silex sous l'Empire:
1.On tient l’arme de la main gauche vers l’emplacement de la capucine et à hauteur du têton droit ;
2.On ouvre le bassinet avec le pouce de la main droite ;
3.On déchire la cartouche avec les dents jusqu’à la poudre, dont on verse une partie dans le bassinet ;
4.On abat la batterie avec les deux derniers doigts de la main droite ;
5.On passe l’arme à gauche en la laissant descendre jusqu’à terre ;
6.On met la cartouche dans le canon ;
7.On tire la baguette en allongeant le bras ;
8.On la ressaisit par le milieu ;
9.On la tourne pour introduire le gros bout dans le canon ;
10.On bourre deux fois
11.On retire la baguette ;
12.On engage le petit bout de la baguette dans son canal et on l’enfonce vivement .
Chacune de ces opérations nécessitait un ordre précis. Les ordres se donnaient toujours en deux temps. Exemple :
"Déchirez... la cartouche"
Le réglement d'évolution de l'infanterie prévoit également que les ordres se donne en deux temps. Exemple : "En avant... Marche !". Le premier temps est le temps d'avertissement et le deuxième le temps d'exécution. Un officier ou un sous-officier qui, par erreur, donnerait un faux ordre d'avertissement le corrigerait et l'annulerait en disant "Au temps !" S'il a déjà donné l'ordre d'exécution, il ne pourrait revenir au temps et devrait sonner un ordre entier annulant le précédent.
Les chefs d'orchestre ne reviennent pas "au temps" mais "à la mesure". "Temps" est un faux ami de "Tempo". Par ailleurs, qu'on le veuille ou non, l'art militaire est plus ancien que l'art musical. On se tape sur la figure depuis plus longtemps qu'on ne se chante des romances.
Merci pour la manière dont les militaires sont maltraités par certains. On a le droit de ne pas aimer les hommes en uniforme mais entre jugement et injure, il y a plus qu'une nuance. Vaut mieux causer de ce qu'on connaît...
Ceci dit, Bolcho faisait oeuvre littéraire dans le forum "Vos écrits" et pas de la propagande anti-militariste. Vaut mieux lire avant de causer...
1.On tient l’arme de la main gauche vers l’emplacement de la capucine et à hauteur du têton droit ;
2.On ouvre le bassinet avec le pouce de la main droite ;
3.On déchire la cartouche avec les dents jusqu’à la poudre, dont on verse une partie dans le bassinet ;
4.On abat la batterie avec les deux derniers doigts de la main droite ;
5.On passe l’arme à gauche en la laissant descendre jusqu’à terre ;
6.On met la cartouche dans le canon ;
7.On tire la baguette en allongeant le bras ;
8.On la ressaisit par le milieu ;
9.On la tourne pour introduire le gros bout dans le canon ;
10.On bourre deux fois
11.On retire la baguette ;
12.On engage le petit bout de la baguette dans son canal et on l’enfonce vivement .
Chacune de ces opérations nécessitait un ordre précis. Les ordres se donnaient toujours en deux temps. Exemple :
"Déchirez... la cartouche"
Le réglement d'évolution de l'infanterie prévoit également que les ordres se donne en deux temps. Exemple : "En avant... Marche !". Le premier temps est le temps d'avertissement et le deuxième le temps d'exécution. Un officier ou un sous-officier qui, par erreur, donnerait un faux ordre d'avertissement le corrigerait et l'annulerait en disant "Au temps !" S'il a déjà donné l'ordre d'exécution, il ne pourrait revenir au temps et devrait sonner un ordre entier annulant le précédent.
Les chefs d'orchestre ne reviennent pas "au temps" mais "à la mesure". "Temps" est un faux ami de "Tempo". Par ailleurs, qu'on le veuille ou non, l'art militaire est plus ancien que l'art musical. On se tape sur la figure depuis plus longtemps qu'on ne se chante des romances.
Merci pour la manière dont les militaires sont maltraités par certains. On a le droit de ne pas aimer les hommes en uniforme mais entre jugement et injure, il y a plus qu'une nuance. Vaut mieux causer de ce qu'on connaît...
Ceci dit, Bolcho faisait oeuvre littéraire dans le forum "Vos écrits" et pas de la propagande anti-militariste. Vaut mieux lire avant de causer...
À vos ordres mon général ! Voilà au moins qui remet les pendules à l'heure. ;-))
À propos du maniement des armes, je me souviens encore de ce qu'on m'enseignait au service militaire :
- À quoi sert un fusil ?
- à tuer.
- à tuer qui ?
- l'ennemi.
- qui est l'ennemi ?
- l'homme à tuer...
(extrait du petit catéchisme du parfait soldat) ;-))
À propos du maniement des armes, je me souviens encore de ce qu'on m'enseignait au service militaire :
- À quoi sert un fusil ?
- à tuer.
- à tuer qui ?
- l'ennemi.
- qui est l'ennemi ?
- l'homme à tuer...
(extrait du petit catéchisme du parfait soldat) ;-))
- De quoi est le pied du fantassin ?
- De l'objet des plus grands soins.
Un cavalier de corvée (voir la petite image) évacue une pleine brouette de fumier hors des écuries. Advient un caporal-fourrier qui se plante au milieu de la cour du quartier et observe l'homme qui sur sang et eau. Ce qu'apercevant, le cavalier s'arrête net devant le gradé et lance à la cantonnade : "C'est le moment ! On charge encore !"
Le soldat-cavalier van Pachterbeke demande le rapport du commandant d'escadron. Dans la case "Motif",il inscrit simplement : "Demande d'une permission de deux mois pour aller voir les 55 jours de Pékin"
(Vécu) De la fenêtre de mon bureau, j'aperçois un brave soldat-milicien qui transporte une caisse de munitions d'un bâtiment à l'autre. Trois minutes plus tard, je le vois repasser dans l'autre sens, toujours avec sa caisse de munitions. Cela a l'air terriblement lourd.
Or, il existe une "navette" entre les deux bâtiment. Un tracteur qui tire des wagonnets, précisément destinés à transporter les objets lourds. Je suis intrigué...
Je le suis encore plus cinq minutes plus tard quand mon milicien repasse à nouveau avec sa caisse. Et encore un plus tard, même manège.
Je suis curieux de résoudre cette énigme et je sors de mon bureau pour aller demander au brave homme ce qu'il fabrique.
Il prend d'abord l'air ennuyé du gamin que l'on pince les doigts dans la confiture puis un sourire lui vient aux lèvres et il me répond :
"C'est que, mon lieutenant, j'ai remarqué qu'à l'armée, on ne vous donne rien à faire si vous avez l'air de travailler."
Deux jours de permission spéciale pour avoir compris la philosophie de l'armée...
- De l'objet des plus grands soins.
Un cavalier de corvée (voir la petite image) évacue une pleine brouette de fumier hors des écuries. Advient un caporal-fourrier qui se plante au milieu de la cour du quartier et observe l'homme qui sur sang et eau. Ce qu'apercevant, le cavalier s'arrête net devant le gradé et lance à la cantonnade : "C'est le moment ! On charge encore !"
Le soldat-cavalier van Pachterbeke demande le rapport du commandant d'escadron. Dans la case "Motif",il inscrit simplement : "Demande d'une permission de deux mois pour aller voir les 55 jours de Pékin"
(Vécu) De la fenêtre de mon bureau, j'aperçois un brave soldat-milicien qui transporte une caisse de munitions d'un bâtiment à l'autre. Trois minutes plus tard, je le vois repasser dans l'autre sens, toujours avec sa caisse de munitions. Cela a l'air terriblement lourd.
Or, il existe une "navette" entre les deux bâtiment. Un tracteur qui tire des wagonnets, précisément destinés à transporter les objets lourds. Je suis intrigué...
Je le suis encore plus cinq minutes plus tard quand mon milicien repasse à nouveau avec sa caisse. Et encore un plus tard, même manège.
Je suis curieux de résoudre cette énigme et je sors de mon bureau pour aller demander au brave homme ce qu'il fabrique.
Il prend d'abord l'air ennuyé du gamin que l'on pince les doigts dans la confiture puis un sourire lui vient aux lèvres et il me répond :
"C'est que, mon lieutenant, j'ai remarqué qu'à l'armée, on ne vous donne rien à faire si vous avez l'air de travailler."
Deux jours de permission spéciale pour avoir compris la philosophie de l'armée...
Je viens de lire l'expression dans "vos écrits", et cet emploi du "temps" me laissait perplexe, comme toujours. J'étais sûr de trouver quelque part sur CL une explication simple et rationnelle sur la question (un peu comme les "Castors Juniors"). C'est bien d'écrire la formulation correcte, c'est encore mieux de savoir pourquoi elle l'est.
Merci Bolcho.
Merci Bolcho.
Minoritaire ,les deux formulations sont admises ;cela dépend des grammairiens auxquels on se réfère. Il existe en effet tout une polémique sur l'éthymologie de cette formule dont finalement nous ne sommes pas certains (en dehors de quelques dogmatiques irréductibles).
Il y a d'ailleurs eu un autre fil consacré à çà (été 2012 ?il faudrait rechercher).
Perso ,je continuerai à écrire "autant pour moi".
Il y a d'ailleurs eu un autre fil consacré à çà (été 2012 ?il faudrait rechercher).
Perso ,je continuerai à écrire "autant pour moi".
Il y a d'ailleurs eu un autre fil consacré à çà (été 2012 ?il faudrait rechercher).Il est aussi drôle ? Sinon, ça ne vaut pas la peine... :-)
les deux formulations sont admises ;cela dépend des grammairiens auxquels on se réfère.Hanse, qui est mon référentiel à moi (bien plus accessible que Grevisse), recommande "au temps" mais privilégie la thèse militaire ... et gymnastique, ce qui nous rapproche (peut-être) de celle de Bolcho.
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