1914-1918, La violence de guerre
de Stéphane Audoin-Rouzeau

critiqué par JulesRomans, le 9 août 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Sacs allemands à terre faits avec des étoffes volées aux habitants de Lens
L’introduction évoque en particulier les premiers clichés pris de morts au combat et révèle que l’on doit considérer une vue stéréoscopique prise par Jules Couppier à Melegnano en Italien en 1859 d’un monceau de cadavres français et autrichiens comme la première photographie de ce type. C’est toutefois la Guerre de Sécession qui donne accès à un public assez large aux photographies de guerre.

"1914-1918 la violence de guerre" est un ouvrage qui s’appuie sur les clichés pris essentiellement par trois militaires français qui ont commencé la guerre comme sous-officier (ou soldat) et l’ont terminé comme médecin major ou capitaine. Le premier est un Vosgien né en 1883 qui sert dans les chasseurs-alpins, le second se nomme Jean Pochard et appartient à la classe 1915 servant en particulier dans les 48e et 132e RI, le troisième Robert Musso est né à Cahors en 1892 et sert comme médecin.

L’univers représenté est celui du front occidental exclusivement. Les photographies sont classées dans des chapitres intitulés : combattre, armes, prisonniers, tranchées, arrière-fronts, blessés, mort des hommes, mort des paysages, cimetières, portraits. L’expérience combattante, faisant face à des situations extrêmement variés dont par exemple l’inondation des tranchées dans un sol imperméable, est dramatiquement rendue.